5 erreurs à éviter quand vos clients veulent payer en Crypto
Paul Stelizuk
04/09/2025
(19/08/2025)
L’usage des cryptos dans l’immobilier n’est plus si anecdotique. Le marché immobilier évolue. Face à la montée en puissance des crypto dans les stratégies patrimoniales, de nouveaux profils d’acheteurs émergent : entrepreneurs blockchain et du Web3, early adopters du Bitcoin, étrangers au portefeuille diversifié (américains, européens), ou expatriés.
Ces acheteurs ont souvent des attentes bien différentes : rapidité, confidentialité, efficacité. Ils veulent acheter en cryptomonnaie, parfois depuis l’étranger, et se heurtent à des professionnels pas toujours prêts à les accompagner.
Trop souvent, la méconnaissance, les a priori ou le manque d’outils freinent la vente. Pourtant, ces clients sont solvables, motivés, et recherchent justement des acteurs capables de sécuriser leur projet.
Voici les 5 erreurs les plus fréquentes commises par les professionnels de l’immobilier face aux clients crypto - et comment les éviter.
Erreur 1 - Refuser par principe une transaction en crypto
Certaines agences ou études notariales rejettent d’emblée toute transaction en crypto, par peur de la complexité ou du cadre légal. C’est une erreur stratégique.
Refuser, c’est potentiellement perdre une vente parfaitement légale - et souvent rapide - au profit d’un concurrent mieux préparé. En effet rien n'interdit l'achat en crypto dans la réglementation française, à condition qu’ils soient correctement encadrés (KYC, origine des fonds, séquestre, conversion ou accord du vendeur).
Erreur 2 - Confondre pseudonymat, anonymat et illégalité
Non, toutes les transactions crypto ne sont pas suspectes. Et non, la blockchain n’est pas un repaire de criminels. Au contraire, les flux cryptos sont plus facilement traçables que les flux financiers traditionnels.
La plupart des cryptomonnaies sont pseudonymes, pas anonymes. Toute transaction est enregistrée sur la blockchain et peut être tracée. Le problème ne vient pas des cryptos, mais de l’absence de compréhension du cadre adapté.
Il faut comprendre que l’outil ne fait pas le risque. Une transaction en euros peut tout autant provenir d’un blanchiment si elle n’est pas contrôlée (le blanchiment représente entre 40 et 60 milliards d'euros par an en France).
Erreur 3 - Ne pas anticiper les contraintes de conformité (LCB-FT, FATCA, etc.)
Qu’il soit français, étranger, résident ou non-résident, un acheteur crypto qui souhaite acquérir un bien immobilier présente toujours un profil sensible aux yeux des autorités.
Lorsqu’il est non-résident et/ou concerné par des obligations fiscales spécifiques comme FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act), son dossier exige un niveau de vigilance accru. L’absence de préparation peut entraîner des blocages en fin de processus, notamment lors de la signature chez le notaire.
Pour éviter cela, il est essentiel d’anticiper :
- une vérification rigoureuse de l’origine des fonds,
- un accompagnement par des experts maîtrisant à la fois la fiscalité française et internationale liée aux crypto-actifs.
Se tourner vers des professionnels familiers de ce type de transactions permet de sécuriser l’opération dès le départ.
Erreur 4 - Sous-estimer les enjeux d’un virement en crypto
Sur le plan technique, un transfert en crypto est effectivement rapide et facile : quelques clics suffisent pour transférer des fonds d’un portefeuille à un autre. Mais c’est justement ce qui rend la situation trompeuse.
Les vrais obstacles ne sont pas techniques, ils sont juridiques, fiscaux, réglementaires et bancaires.
Penser qu’un achat immobilier peut se régler par un simple transfert en crypto est une idée aussi répandue que risquée. En réalité, une transaction en crypto présente plusieurs enjeux :
- D’abord, la volatilité du cours peut faire varier le prix entre l’accord initial et la signature définitive, ce qui complique la sécurisation du montant,
- Ensuite, une conversion en euros est quasi indispensable pour finaliser l’acte, le vendeur souhaitant toujours (ou presque) des euros,
- De plus, les établissements bancaires sont encore très frileux face aux flux en crypto, même lorsque ceux-ci sont parfaitement légitimes,
- S’ajoute à cela l’obligation de garantir une traçabilité claire de l’origine des fonds évoquée ci dessus,
- Enfin, sans solution de séquestre adaptée, le transfert de fonds reste juridiquement et techniquement fragile.
C’est pourquoi il est crucial de passer par une solution conforme, qui propose un séquestre crypto transparent avec conversion automatique en euros, sécurisé à chaque étape du processus.
Erreur 5 - Ne pas adapter son discours commercial aux acheteurs cryptos
Les acheteurs crypto ont des attentes différentes de celles des clients traditionnels. Habitués à des services rapides et intuitifs, ils veulent des échanges clairs, une réactivité immédiate et une compréhension minimale des enjeux cryptos. Adopter une approche ouverte et professionnelle permet de créer un climat de confiance propice à des décisions rapides.
Pour capter leur intérêt, il est essentiel de mettre en avant un parcours fluide, sécurisé et conforme, en expliquant concrètement les étapes : présentation du projet, validation de la faisabilité, sécurisation des fonds, passage chez le notaire.
Pour répondre à cette demande croissante, il est indispensable de monter en compétence : connaître les obligations liées à la fiscalité des crypto-actifs et maîtriser les règles de conformité LCB-FT sont aujourd’hui des prérequis. Il est tout aussi stratégique de le faire savoir : indiquer clairement, dès vos annonces, que vous acceptez les paiements en crypto via une solution sécurisée envoie un signal fort à cette clientèle.
La crypto peut ainsi être valorisée comme un outil moderne et maîtrisé d’investissement immobilier. Les professionnels formés aux usages cryptos, comme ceux de Legibloq, disposent des clés pour répondre à ces attentes et guider efficacement leurs clients. En rendez-vous, présentez clairement la démarche et montrez comment votre accompagnement sécurise et simplifie chaque étape.
Conclusion : Ne ratez pas le virage crypto
La clientèle crypto représente aujourd’hui une niche. Demain, elle sera commune.
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En maîtrisant ces enjeux et en évitant les erreurs classiques, les agents immobiliers, notaires et promoteurs peuvent capter une nouvelle génération d’acheteurs qui paient cash.
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