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Sécurité et crypto en France : l'importance de la discrétion

Paul Stelizuk
Paul Stelizuk
16/06/2025
(06/06/2025)

Enlèvements et extorsions en France : une menace croissante pour les détenteurs de cryptomonnaies

La sécurité crypto en France fait face à de nouveaux défis avec cette vague d'enlèvements et de tentatives ciblant des détenteurs de cryptomonnaies ou des acteurs de ce secteur. Parmi les cas les plus médiatisés :
  • Le cofondateur de Ledger, David Balland, enlevé en janvier 2025, a été mutilé pour contraindre ses associés à payer une rançon en cryptos,
  • En mai 2025, la fille et le petit-fils du PDG de Paymium ont échappé de justesse à une tentative d'enlèvement en pleine rue à Paris, 
  • Un projet d'enlèvement visant un couple en Côte-d'Or a été déjoué par la BRI de Dijon en janvier. 
Ces événements montrent que les criminels n’hésitent plus à cibler les proches, convaincus - à tort - que les cryptos offrent l’anonymat. En réalité, chaque transaction est inscrite à jamais sur la blockchain : les autorités peuvent suivre pas à pas la trace des fonds, rendant leur conversion en monnaie fiat particulièrement complexe. Cette transparence transforme ces tentatives criminelles en entreprises aussi risquées qu’inefficaces.
Face à cette recrudescence d'enlèvements, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a réuni les entrepreneurs du secteur pour élaborer des mesures de protection spécifiques. 
Cette initiative, bien que tardive, marque une reconnaissance officielle des risques encourus par les acteurs du monde crypto.

Transparence administrative et sécurité : un paradoxe dangereux pour les entrepreneurs crypto

En France, le Kbis, le RCS ou encore des agrégateurs comme Pappers rendent publiques les adresses personnelles des dirigeants. Cette transparence, censée favoriser la bonne gouvernance, devient un vecteur d’insécurité : il suffit de croiser ces données avec l’activité professionnelle pour pouvoir cibler les personnes disposant potentiellement d'actifs numériques.
A savoir : Pour les entrepreneurs, une solution partielle consiste à utiliser une domiciliation professionnelle distincte de l'adresse personnelle.
Cette protection reste limitée face à la persistance des données historiques dans ces registres.
À cette problématique s'ajoute depuis fin 2024 la Travel Rule. C’est une obligation réglementaire qui impose aux PSAN de partager les informations de l’expéditeur et du destinataire dès qu’un transfert dépasse 1 000 €. Intégrée au règlement MiCA, elle renforce la lutte contre le blanchiment, mais centralise des données sensibles : si ces fichiers fuitent, ils deviennent une liste de cibles de choix.
Si ces règles sont essentielles d'un point de vue administratif et réglementaire, elles créent un paradoxe inquiétant dans un contexte d'enlèvements ciblés. Chaque partage de données personnelles augmente le risque de fuites et rend plus difficile la séparation entre votre identité publique et vos actifs numériques

Pourquoi la discrétion est votre meilleure arme pour protéger vos cryptos

La sécurité crypto ne se limite pas aux mesures techniques (hardware wallet, 2FA, multisig). Un aspect crucial est souvent négligé : la discrétion et la limitation du nombre d'interlocuteurs.
La véritable vulnérabilité réside souvent dans la surexposition : interview trop détaillée, train de vie ostentatoire, confidences élargies.
Face à l’insécurité, la contradiction entre transparence réglementaire et besoin de discrétion pour sa sécurité, plusieurs stratégies peuvent être envisagées :
  • Réduire sa visibilité : Évitez les expositions médiatiques inutiles et soyez discret sur vos gains éventuels,
  • Limiter les confidences : Ne partagez des informations sensibles qu'avec des personnes de confiance et en nombre restreint même lors d'échanges légitimes,
  • Utilisation prudente des services KYC : Limitez le nombre de plateformes où vous effectuez une vérification d'identité complète,
  • Encourager la discrétion des proches : Sensibilisez vos proches à l'importance de ne pas divulguer d'informations concernant vos activités ou investissements en cryptomonnaies, afin de minimiser les risques d'exposition.
  • Former ses proches : Informez votre entourage des risques et des mesures à adopter en cas de situation suspecte.
En intégrant ces pratiques, vous contribuez à renforcer la sécurité de votre environnement personnel et professionnel dans le contexte des actifs numériques.

Sécurité crypto : vers un service global, confidentiel et conforme

L'essor des cryptomonnaies s'accompagne d’un paradoxe : une transparence inhérente à leur fonctionnement, confrontée à la nécessité impérieuse de discrétion pour assurer la sécurité de leurs acteurs et utilisateurs. À l’heure où les risques physiques et juridiques se multiplient, la meilleure sécurité reste la discrétion.
Placer ses cryptomonnaies dans l’économie réelle oblige encore trop souvent à tout révéler : agent immobilier, banque, notaire, courtier… Autant de points de fuite potentiels. Dans l’immobilier, la question « Acceptez-vous les cryptos ? » surgit dès la première visite, exposant inutilement l’acheteur.
Legibloq change la donne :
  • Financement et paiement dissociés : vos cryptos sont converties en euros sur un compte séquestre réglementé ; le vendeur et les partenaires ne voient que des euros.
  • Partenaires déjà formés : notaires, agents, banques et courtiers familiers de notre procédure, pour éviter les explications répétées.
  • Exposition minimale : votre situation crypto n’est révélée qu’aux acteurs strictement nécessaires, au moment opportun.
Résultat : vous prospectez comme n’importe quel acheteur en euros ; nous gérons la partie crypto en arrière-plan. Plus d’infos sur www.legibloq.fr.
Le credo historique « Not your keys, not your coins » reste valable. Les faits récents rappellent qu’il faut lui adjoindre : « Vivons heureux, vivons discrets ».